"La Fête Sauvage" : l’amour, la mort, le rêve

La Fête Sauvage est le plus important succès public et critique des films de Frédéric Rossif sur les animaux qui a transformé à jamais notre regard sur eux. Sorti en 1976, il a nécessité quatre ans de tournage aux quatre coins du globe, des déserts africains aux contreforts de l’Himalaya. A côtés de Rossif sur le film ont travaillé la scénariste et écrivaine Madeleine Chapsal qui a écrit les commentaires et l’un des précurseurs de la musique électronique, compositeur grec Papathanassiou Vangelis qui a composé la bande sonore mondialement connue.

"C’est un film qui commence là où le documentaire finit… J’ai filmé une fête spontanée dans laquelle la réflexion n’a, pour une fois, aucune part".Frédéric Rossif, réalisateur

Quasi invisible pendant plus de trente ans, La Fête Sauvage a été enfin disponible sur support numérique en 2014. Après plus de six mois de recherches dans le monde entier et grâce à la participation active de l’équipe de sa réalisation, ce chef d’œuvre a été sauvé avec l’aide des laboratoires Eclair et du CNC. L’image restaurée a été reportée sur pellicule négative couleur de préservation. Un tirage positif 35 mm a été réalisé.

Source : lafetesauvage.com

Originaire de Yougoslavie, la famille de Frédéric Rossif s'enfuit en Grèce durant la Seconde Guerre Mondiale. Après des études à Rome, le futur réalisateur s'installe à Paris en 1945, où il devient tout d'abord employé à la Cinémathèque Française, avant d'entrer à l'ORTF en 1952. En sa qualité de producteur/réalisateur de télévision, il donne naissance à de nombreuses émissions, parmi lesquelles Cinq colonnes à la Une, ou La vie des Animaux. Son goût pour la vie sauvage ne se démentira pas, lorsqu'il passera au long métrage, puisqu'il réalisera plusieurs documentaires animaliers, parmi lesquels La Fête Sauvage, ou Sauvage et Beau. Grand spécialiste du film de montage, se servant d'images d'archives, il choisit, après quelques courts, de relater pour son premier long métrage l'histoire du ghetto de Varsovie, dans Le Temps du ghetto (1961). Si ce documentariste s'intéresse particulièrement à l'Histoire contemporaine (Mourir à Madrid (1963), Un mur à Jerusalem (1968)), on en recense pas moins dans son oeuvre des portraits d'artistes (Pablo Picasso peintre (1980), Georges Braque ou Le Temps différent (1974)), et même une fiction (*Aussi loin que l'amour *(1971)). La carrière de Frédéric Rossif est en outre marquée par sa collaboration récurrente avec des compositeurs de renom, Maurice Jarre tout d'abord, puis Papathanassiou Vangelis, notamment pour De Nuremberg à Nuremberg (1989).

Source : Allociné

"Voir La Fête Sauvage c’est s’abimer dans la contemplation du beau". Gilbert Salachas, critique de cinéma

"Les animaux sont nos plus anciens compagnons du songe". Gaston Bachelard, philosophe français

"L’enfant qui ne verrait plus les animaux, il serait un enfant condamné au silence dans ses rêves pour le restant de ces jours". Frédéric Rossif, réalisateur