Henry Purcell, artiste à la cour des rois
Découvrez d'Henry Purcell, ce grand compositeur britannique du XVIIe siècle, connu pour ses opéras et musiques de scène, ses cantates profanes et religieuses, et ses œuvres pour clavier ou musique de chambre.
L’enfance d’Henry Purcell (1659-1695) est marquée par une série d’événements sociétaux et familiaux traumatisants : à l’âge de cinq ans, il est pris en charge par son oncle après la mort de son père ; à la même époque, la ville de Londres est frappée par une épidémie de peste ainsi que par un gigantesque incendie... La fin du XVIIe siècle est une période troublée pour l’Angleterre. Issu d’une famille de musiciens, le jeune Purcell intègre naturellement la maîtrise de la Chapelle royale où il reçoit une formation remarquable ; la composition l’attire immédiatement et il se révèle extrêmement doué, au point que l’une de ses premières œuvres est publiée alors qu’il est âgé de huit ans.
En 1677, Purcell devient compositeur ordinaire des violons : il a dix-huit ans. Deux ans plus tard, il est nommé organiste de l’abbaye de Westminster : il occupera ce poste de prestige toute sa vie. Le style compositionnel de Purcell est marqué par sa grande curiosité : il développe son idiome en ne cessant de s’intéresser à ses contemporains, étudiant avec soin les compositions de Lully ou Monteverdi... Il parfait ainsi constamment sa technique d’écriture, caractérisée par son habileté à mettre la langue anglaise en musique : fidèle à l’esthétique de l’ère baroque, son œuvre foisonne en figuralismes du meilleur goût. Dans chacune de ses œuvres, il se révèle un mélodiste original et un maître de l’harmonie ; il brille notamment dans la composition de « grounds », pièces fondées sur un mouvement répété de basse descendante.
Les Odes royales permettent de revivre la vie artistique à la cour des rois de la dynastie Stuart, à une époque où la création de musique est indispensable pour illustrer les temps forts de la monarchie anglaise ; Purcell y était un compositeur adulé dont la disparition prématurée devait laisser le royaume dans un grand désarroi. Purcell repose dans la nef latérale nord de l’abbaye de Westminster ; sa plaque funéraire témoigne de l’estime que lui portaient ses contemporains : « Ici repose Henry Purcell, qui a quitté cette vie et qui est parti en cet endroit béni, où seule son harmonie peut être dépassée ».
