Bohren & der Club of Gore
Un peu plus de cinq ans après Piano Nights et plus de onze ans après Dolores, Bohren & Der Club of Gore publient leur huitième album studio Patchouli Blue qui comporte un nombre inhabituel de titres (onze) pour le groupe.
Selon le profil de l'auditeur, il faudra peut-être deux, parfois quatre notes ou même deux minutes pour le remarquer : vous êtes sur le terrain de Bohren. L'utilisation de l'orgue vous met déjà à genoux et le saxophone à venir dirige la tension vers le sommet de l'échelle de Richter. Mais les surprises ne s'arrêtent pas là. On ne s'attend pas, par exemple, à une chanson comme « Deine Kusine » qui rayonne de légèreté.
Ou juste après à « Vergessen und vorbei » qui, avec sa boîte à rythmes et son synthétiseur analogique, sonne comme la bande originale d'un film de John Carpenter qu'il aurait oublié de tourner. Si vous demandez au groupe,Patchouli Blue correspond à un mélange de quatre parties de « Bohren typique », trois parties de « bizarre» et quatre parties de "jazz sneak". En prime, il existe l'ombre d'une histoire derrière l'ordre des titres des chansons, que vous pouvez inventer vous-même, selon votre imagination.
Les onze sculptures sonores, que Bohren a libérées de leur redondance grâce à un travail acharné et discipliné, offrent beaucoup de matière pour des voyages acoustiques de découverte.