Apéro-concert : Symphonie héroïque de Beethoven

La Troisième Symphonie devait s’intituler Bonaparte. Mais le Premier Consul s’étant dans l’intervalle fait couronner empereur, Beethoven arracha de rage la page de titre. Désormais, la partition se nommait Symphonie héroïque et était dédiée « au souvenir d’un grand homme ». Réjouissons-nous que la vindicte du compositeur n’ait pas atteint la partition entière : nous aurions été privés d’une des œuvres les plus marquantes du répertoire symphonique. Fruit d’un travail acharné, elle est lancée par deux accords qui la propulsent, au-delà de la parenthèse formée par la monumentale « Marche funèbre » centrale, jusqu’au flamboyant final en variations.

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