Leonardo García Alarcón
Après avoir étudié le piano en Argentine, Leonardo García Alarcón s’installe en Europe en 1997 et intègre le Conservatoire de Genève dans la classe de la claveciniste Christiane Jaccottet. C’est sous l’égide de Gabriel Garrido qu’il se lance dans l’aventure baroque. En 2005, il crée son ensemble Cappella Mediterranea pour explorer les musiques baroques italiennes, espagnoles et sud-américaines, un répertoire qui s’est considérablement étendu depuis. En résidence au Festival d’Ambronay, il y obtient ses premiers succès, notamment avec la redécouverte en 2010 d’un oratorio de Michelangelo Falvetti : Il Diluvio universale. Cette même année il prend la direction du Chœur de chambre de Namur, reconnue comme l’une des meilleures formations chorales baroques actuelles, et fonde en 2014 le Millenium Orchestra, avec lequel il a commencé une redécouverte des oratorios de Haendel. On doit également à ce chef la redécouverte de nombreux opéras de Cavalli comme Eliogabalo, en 2016 à l’Opéra de Paris, Il Giasone à Genève et Erismena au Festival d’Aix-en-Provence 2017, et à l’Opéra de Dijon : El Prometeo d’Antonio Draghi en 2018, dont il a réécrit la musique du 3e acte manquante, La Finta Pazza de Francesco Sacrati, en 2019 et fin 2020 Il Palazzo Incantato de Luigi Rossi avant sa reprise à Nancy et Versailles fin 2021.
En 2022, Il dirige une nouvelle production du célèbre Atys de Lully, mise en scène et intégralement mise en danse par Angelin Preljocaj à Genève puis à Versailles. Peu après il dirige toujours avec Cappella Mediterranea une Passion selon Saint Matthieu de Bach à la Seine Musicale et à l’auditorium de Dijon, très remarquée par la critique. Il retrouve le Festival d’Aix-en-Provence en juillet avec le succès du Couronnement de Poppée de Monteverdi, dans une mise en scène de Ted Huffman. Fin septembre 2022, il dirige pour la première fois l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam pour son Gala annuel, dans Acis & Galatée de Haendel, (orchestration de W.A. Mozart). Cette même année, un nouveau chapitre s’ouvre dans sa carrière avec la création de son oratorio La Passione di Gesù, sa première grande composition contemporaine, magnifiquement accueillie par le public du Festival d’Ambronay et du Victoria Hall de Genève, et qu’il redonnera cet été au Festival de Saint-Denis et au Grand Manège de Namur.
En tant que chef ou claveciniste, Il est invité dans les festivals et salles de concerts du monde entier. En novembre 2018, il dirige l’Orfeo de Monteverdi dans la mise en scène de Sasha Waltz au Staatsoper de Berlin et est l’invité régulier des Violons du Roy au Canada, de l’orchestre Philharmonique de Radio France ou du Gulbenkian Orchestra. Il est reconnu meilleur chef d’orchestre au Palmarès 2019 de Forum Opéra, après sa direction triomphale des Indes Galantes à l’Opéra Bastille.
Il se partage entre la France, la Belgique son Amérique du Sud natale et la Suisse dont il obtient la nationalité suisse. Accordant une grande importance à la transmission, il est professeur de la classe de Maestro Al Cembalo à la Haute école de musique de Genève depuis 2002.
Leonardo García Alarcón a pris en 2020 la direction de La Cité Bleue, une salle de spectacle de plus de 300 places en pleine restauration à Genève, qui ouvrira ses portes en 2024 et dont la programmation commencera dès 2023 avec une première saison hors les murs. Sa discographie prolifique est unanimement saluée par la critique. En 2021 sortent Rebirth (Sony classical) avec Sonya Yoncheva ; Lamenti & Sospiri (Ricercar) avec Mariana Flores et Julie Roset ; l’Orfeo de Monteverdi (Alpha classics) avec Valerio Contaldo, et Bach before Bach (Alpha classics), avec la violoniste Chouchane Siranossian. En 2022 est paru Semele de Haendel, avec Millenium Orchestra et le Chœur de chambre de Namur (Ricercar), avant la sortie en première mondiale de l’enregistrement de La Finta Pazza de Sacrati (Versailles spectacles). En 2023 est prévue la sortie d’Amore Siciliano (Alpha Classics), « petite Tosca » qu’il a imaginé à partir de musiques populaires et savantes de l’Italie des 17e et 18e siècles. Leonardo García Alarcón est Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres.